Question:
Pensez vous pas que si il n'y avait pas de pornographie le monde irait mieux?
cassis
2006-09-25 07:09:10 UTC
J'aime pas du tout ça, surtout ces images "gratuites" sur lesquelles on tombe en faisant des recherches sur le net.

Vous êtes tous invités à donner votre avis, pour ou contre...
Si il y en avait qui avait des réponses "constructives" sur le bien fait de la pornographie, j'avoue que je serais bleuffée...
24 réponses:
Zorro
2006-09-25 10:42:54 UTC
Lorsque qu'une interrogation est négative on écrit : Ne pensez-vous pas ? Pour "si il y en avait qui avait", ce sera : qui avaient (car il sont plusieurs) le "bien fait" s'écrit en un mot : bienfait. Quant à "bleuffée", cela vient du mot anglais: bluff et bien que ce soit sujet à caution, je l'orthographierais ; bluffée
frantix10 persecuteur de cidoux
2006-09-25 14:14:19 UTC
franchement je pense plutot que s'il n'y avait pas de religion le monde irait mieux car c'est elles qui sont la cause de toutes les guerres et non quelque films de fesses

bien sur certaines sortes de pornographies sont condamnables
2006-09-25 14:17:59 UTC
Dis donc, tu n'aimes pas te faire prendre de temps en temps comme dans les films X?

La pornographie n'est que le reflet de la réalité mlle!
Olivier P
2006-09-25 14:13:02 UTC
Non.

C'est une question de liberté.

On a le droit de produire de la pornographie, comme de la regarder; chacun doit pouvoir faire ce qu'il veut.



L'important est juste de protéger les enfants (car ils ne sont pas en état de se protéger eux-mêmes).
☰NIBBLER☰
2006-09-30 18:17:01 UTC
non
Maguy C
2006-09-26 14:27:45 UTC
Je ne vois pas le rapport entre les deux, il y a toujours eu de la porrnographie et le monde n'allait pas mieux avant qu'on n'en parle ou qu'on étale tout çà dans les médias.

Si la pornographie peut arriver à réduire le nombre de pédophiles qui s'en prennent aux enfants, pourquoi pas ? Mais alors qu'ils le fasse chez eux, on serait plus tranquille. De toute façon c'est une chose qui devrait être discrète et obligatoirement discrète.
funduro
2006-09-25 21:10:38 UTC
Sûrement pas ! La pornographie, tout comme la prostitution, peuvent être des exutoires pour certains détraqués qui trouvent ainsi une porte de sortie à leurs phantasmes, leurs déviations de malades.

J'avoue que regarder certains extraits (la totalité me rase !) d'un film X me change les idées (parfois m'en donne) !!
corinne d
2006-09-25 18:54:10 UTC
sa te gene boucoup den parler apparement puiske tu as besoin de cinq paragrafe pr une seul kestion.........voila a koi elle sert enfaite a decoincer un pe les gens .......
Tira Ò
2006-09-25 17:44:52 UTC
a 15 ans je me souviens on jouait encore avec des poupees maintenant a 15 ans on a bébé ds le ventre ... les enfants regardent cette saleté partt dans des kiosks , a la tele, vide0 .....



avant y avait pas tant de violeurs maintenant on a bcps des malades de sex...



suis contre les films porno ..
annemarie74
2006-09-25 14:43:26 UTC
Y'a du pour et du contre dans ce qui est dit plus haut.

Moi je suis contre, et contrairement à ce que certains pensent, on peut tomber dessus mm sans la chercher. La liberté, c de pouvoir voir "ces choses" certes, mais c AUSSI pouvoir surfer SANS les voir!!! Chacun devrait pouvoir chercher ce qu'il/elle souhaite sur le net sans être régulièrement inondé de pop-ups ou spams porno ou autres. A quand la sélection thématiques des pop-ups reçus ou rejetés avant leur affichage sur nos écrans,puisque les fournisseurs d'accès ont réussis à mettre au point le contrôle parental?

Quant à ceux qui pensent que la religion fout davantage la m.... que la pornographie, je crois qu'ils n'ont rien compris 1) à la question posée et 2) à la vraie religion.
Bonjour à toi
2006-09-25 14:31:32 UTC
Je dirais que cela ne représente pas l'acte sexuel comme une belle chose c'est-à-dire l'acte amoureux;ce qu'il faudrait instituer sont d règles pour chaque acheteur potentiel de ce genre d'image c'est-à-dire montrer carte d'identité et justifier que l'achat de ces film ne seront qu'à usage privé,comme n'importe quel DVD que l'on achète.Ce dont il faut vraiment se battre contre,de façon plus médiatique,est le viol;ainsi,surveiller les enfants pour les préserver de certaines images comme ça!sinon,la pornographie a toujours existé et il faut juste faire attention à qui on en laisse l'accès
2006-09-25 14:28:48 UTC
Si tout ce que l'on peut regarder à la télé devait justifier son existence en étant argumenté de façon "constructive", il y aurait des heures et des heures d'interludes sur TF1 et M6...

Plein de choses sont inutiles ou non constructives pour moi. Si cela ne tenait qu'à moi, il n'y aurait plus de terrains de foot...

Mais serait-ce juste? Non. Pourtant, il y a déjà eu des gens gravement blessés, et même des morts où le foot était directement en cause. Alors que les films de boules n'ont jamais tués personne...



Tout ça pour dire que tu peux toujours trouver une justification pour supprimer quelque chose qui te dérange...



Mais je pense qu'il y aurait beaucoup d'autres choses vraiment mauvaises à supprimer avant ça...



Voilà pour mon opinion sur le sujet. Respect des goûts de ceux qui aiment ça, ça les regarde...



Ceci dit, la religion fout beaucoup plus la m... dans le monde que la pornographie...
babylonian_sai
2006-09-25 14:28:07 UTC
D'ailleurs j'ai meme du mal a saisir le terme pornographie.

Oué, pourquoi le préfixe por? et pourquoi pas plutot sex? sexographie? ah ben en voilà une idée qu'elle est bonne, dejà rien que le nom donne une conotation négative a l'active sexuelle, y'a carrement pas de mal a se faire du bien.

Aprés il y'a evidement le probléme des gens qui n'aiment pas ca, y'en a qui n'aime pas le café, d'autres pas la clope, etc... dans ce cas personne ne les force a consommer.

Ce que tu soulignes, c'est qu'on "imposerait" presque ces images aux personnes qui n'en desirent pas, et là c'est effectivement une atteinte (forcerait on un non fumeur a manger en salle fumeur?)...Donc pour repondre a ta question, si la pornographie n'existait pas t'inquiete que quelqu'un se chargerait de l'inventer tout de suite (tout simplement parceque plus de gens aiment le sex que l'inverse), et le monde irait tout de suite mieux car les consomateurs de sexe serait comblé :p

Aprés reste a avoir le contrôle de ces images, et ca c''est pas gagné
arma
2006-09-25 14:26:24 UTC
le sex attenue souvent la mauvaise humeur,alors c`est aussi utile d`une part,seulement,je ne suis pas d`accord avec l`exageration des films pornos,cela devrait tjrs se faire en douceur.
Tunisiano
2006-09-25 14:20:00 UTC
C' est pas la pornographie qui apporte les guerre. Je vois pas en quoi le monde irais mieux sans porno mais vraiment pas.
idefix
2006-09-25 14:18:33 UTC
Ha? et pourquoi donc? Personnellement, je ne pense pas du tout comme toi... Et pire, je vois pas le rapport entre l'un et l'autre... Expliques ton point de vue....
bountyatchoum
2006-09-25 14:18:07 UTC
il faudrait plutôt éviter les films, jeux vidéos...de combat, ou il y a de la violence...
gus
2006-09-25 14:15:27 UTC
En général sur le net on tombe dessus quand on les cherche.



sinon, pas plus que sur les murs.



Moi cela ne me gêne pas, mais je suis un mec.
Marc_181
2006-09-25 14:14:54 UTC
Je suis pour la pornographie mais aussi pour l'amelioration des filtres parentaux pour pas que nos chères têtes blondes tombent la dessus par hasard (ou pas d'ailleurs)
la Belle Strasbourgeoise
2006-09-25 14:20:29 UTC
je ne peux que dire que cela n'est bon pour personne, surtout les enfants qui voyent cela sur des magasines chew le marchand de journaux ou a la télé ou dans Play Boy de leur père! Et on s'étonne que les enfants sont retirés de leurs écoles!
2006-09-25 14:18:31 UTC
personnellement je vois pas d'interet a la pornographie

ca nuit a l image de la femme et ca ne cultive pas

mm le sexe dans la vie c pas com ca agrassif et brutal

alors moi ca me dégoute et je crois mm que c inutile!
?
2006-09-25 14:18:14 UTC
Je ne pense pas, car la pornographie, est un défouloir pour les personnes qui ne peuvent pas avoir une sexualité harmonieuse. Sans elle, on assisterait à une recrudescence de viols, de perversions, et de tout un tas de pathologies imputables à l'absence de vie sexuelle.

Elle est vraiment un fusible necessaire notre société !
LADY O.
2006-09-25 14:12:55 UTC
le sexe n'a jamais fait de mal à personne, donc adoptons la maxime 60's: faisons l'amour et pas la guerre, à bon entendeur slt



NB/ Si tu n'aimes pas personne n oblige à regarder. Le tout est de en pas interdire, l'interdiction devient de la dictature et alors là moi ça me rend malade!
vince
2006-09-25 14:31:12 UTC
je trouve que la pornographie ne reflette pas la realite.



ds un couple l'amour ne se fai spas aussi bestial que des les film x il y a de la passion du dessir ds la couple



dc je susi pour le filtrage pour proteger nos chere tete blonde



............



pornographie est la « représentation complaisante de sujets, de détails obscènes, dans une œuvre artistique, littéraire ou cinématographique ».[1]



Au XVIIIe siècle et au XIXe siècle, la pornographie (du grec ancien πορνογράφος / pornográphos[2], de πόρνη / pórnê, prostituée, et γράφω / gráphô, peindre, écrire, décrire) désignait les études concernant la prostitution.



Ce terme est souvent connoté négativement par son assimilation à la production de films pornographiques, production décriée par ses opposants comme une industrie du sexe plus intéressée par l'intérêt mercantile que par la question de la représentation sexuelle. Ils rapprochent la pornographie de la prostitution, considérant cette dernière comme une forme d'escalavage et de maltraitance des femmes. Ils insistent ainsi pour distinguer clairement la représentation de la sexualité (et de la nudité) de la pornographie.



Une autre association péjorative vient du fait que de nombreuses personnes considèrent les parties génitales (ou même le corps nu en entier) comme honteux, sale, vulgaire ou ridicule. De même, si certaines personnes acceptent la représentation des parties intimes de l'être humain, elles ne peuvent accepter la représentation réaliste de l'acte sexuel - pour des raisons très variables, allant de la pudeur à l'association de l'acte sexuel à quelque chose (une fois de plus) de honteux ou de bestial, qui tend à abaisser la dignité de l'homme. Dans ces cas, la pornographie est alors synonyme de vulgarité ou d'obscènité.



Le mot pornographie vient du grec pornê : prostituée et de graphein : décrire.

Il y a encore un siècle, la pornographie se limitait donc à décrire les rapports avec des prostituées. Rien à voir avec ce que l'on peut trouver sur Internet de nos jours : pédophilie, scatophilie, zoophilie, sadomasochisme, viols etc. Car on ne mesure pas encore assez quel est L'envers du porno et les dégâts que cette nouvelle drogue occasionne au cerveau. C'est pour cela que, dans ce site, nous le nommons "le porno" en référence à son côté machiste et pervers.



Internet amène une révolution dans le monde du sexe et de la pornographie.

Plus que n'importe quel médium avant lui, internet permet la liberté absolue de l'imagination et des fantasmes sexuels, car personne, ni entreprises ni gouvernements, n'a le pouvoir de le censurer. Il offre l'extraordinaire possibilité d'avoir toutes ses fantaisies sexuelles, des plus banales aux plus secrètes, au bout des doigts et accessibles d'un simple clic. Rien d'étonnant à ce que sexe soit le mot le plus demandé sur les moteurs de recherche et que 15% des internautes a déjà visité des sites ou des forums de discussion à caractère sexuel. Le sexe en ligne est une forme d'exploration ou de divertissement sexuel sans conséquence pour la majorité des internautes. Cependant, certains (6 à 9%) en deviennent complètement accros, surtout les hommes.



Cybersexualité compulsive



Internet n'a rien inventé. Les photos, les films, les petites annonces, les dialogues à caractère sexuel existaient déjà. Ce qu'internet a permis c'est de rendre leur accès beaucoup plus facile par l'anonymat qu'il procure, par la disponibilité de chez soi et par la gratuité de plusieurs services. Cet anonymat jumelé au très large éventail de fantasmes disponibles crée un terrain fertile pour une hypersexualité et un besoin compulsif de cybersexe.

La cybersexualité compulsive est définie comme étant un usage, pendant plus de 11 heures par semaine, de matériel sexuel (visuel, auditif ou écrit) obtenu par internet dans le but de ressentir une stimulation, une excitation ou une satisfaction sexuelle. Certains ont déjà des comportements sexuels compulsifs dans la réalité, la cyberdépendance n'est qu'un autre volet de leur compulsion sexuelle. Par contre, la plupart passe d'internaute « à risque » à compulsif grâce justement à l'anonymat et l'accessibilité. Ce sont des personnes qui n'avaient pas d'histoire antérieure de compulsion sexuelle, mais qui se retrouvent à dépenser beaucoup de temps et d'énergie dans des activités de cybersexualité sans atteindre les arbitraires 11 heures par semaine. Évidement, la cybersexualité compulsive ne se résume pas à une question de temps sur internet. Voici 10 autres indices qui peuvent vous indiquer si un problème de cybersexualité compulsive vous guette. Plus il y en a qui vous concerne, plus vous êtes à risque.



Ses conséquences



Les accros du cybersexe perçoivent souvent leur comportement comme sans conséquence. Pour eux, ce n'est pas comme avoir une relation extraconjugale, ce n'est que virtuel et c'est moralement plus acceptable que de réaliser ses fantasmes dans la vraie vie ou même que de louer des films pornos. Au pire, ce n'est pas vraiment plus dramatique que de « lire » un Playboy. Ça pourrait être vrai, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Le cybersexe n'est pas sans conséquence.

Les frontières de l'infidélité ne sont pas toujours nettes. Même s'il n'y a pas eu de réel contact avec l'autre, il y a eu une interaction sexuelle et les partenaires réagissent comme lors d'une infidélité réelle. Ils se sentent trahis, rejetés, humiliés, ils ressentent de la colère et de la jalousie et ont une perte d'estime de soi. Et la différence d'avec le Playboy, c'est qu'il y a un risque potentiel que la relation aille plus loin que le papier glacé, bien que peu de relations virtuelles sortent de l'anonymat.

La cybersexualité compulsive entraîne une incapacité à établir une relation saine et gratifiante avec le partenaire, car le compulsif néglige son entourage au profit de son comportement sexuel. Le désir pour le partenaire diminue, car il est monopolisé par les images ou les correspondants. 68% des couples dont l'un des partenaires est accro au cybersexe ont perdu intérêt dans les relations sexuelles vécues ensemble, certains n'ont pas eu de relations depuis des mois, voire des années. Évidemment, plusieurs couples éclatent.

Dans les couples où il y a des enfants, ces derniers en subissent aussi les conséquences. L'enfant est affecté par les conflits que vivent ses parents. Il vit de la négligence et de l'isolement, car un de ses parents est rivé devant un écran et l'autre est constamment préoccupé par la cybersexualité compulsive du premier. De plus, l'enfant risque d'être exposé à de la pornographie de toutes sortes.

Une escalade des comportements sexuels déviants est aussi souvent observée. Les activités sexuelles qui ont amené la cybersexualité compulsive deviennent graduellement trop banales pour offrir le même niveau de satisfaction. Quand on voit trop les mêmes images, on vient qu'à être désensibilisé et blasé. Alors en recherche de stimulation et de satisfaction plus grandes, et l'anonymat aidant, les internautes franchissent des frontières qu'ils n'auraient jamais outrepassées autrement et s'engagent dans des comportements sexuels inhabituels et parfois illégaux (violence, bestialité, pédophilie, etc.).

Et tout ça coûte cher! Bien sûr beaucoup de sites sont gratuits, mais si on en veut plus, il faut payer. L'industrie du sexe virtuel a un chiffre d'affaire de 2 milliards par année, donc il y en a qui dépense beaucoup d'argent sur ces sites. Perdre son emploi parce qu'on a utilisé l'ordinateur de la compagnie pour du cybersexe ou parce qu'on s'est retrouvé avec des accusations légales est aussi une conséquence financière majeure.

Finalement, les conséquences s'étalent sur un continuum allant du bris d'intimité avec le partenaire aux problèmes financiers et légaux, en passant par un engagement dans des situations sexuelles inappropriées.





S'en sortir



La cybersexualité compulsive peut briser des vies et doit être prise au sérieux. Heureusement, il y a moyen de s'en sortir. Voici quelques trucs pour vous aider si jamais vous en souffrez. Il faut commencer par faire le grand ménage sur son ordinateur, c'est-à-dire effacer tous les fichiers, liens et courriels à contenu sexuel et débrancher et ranger tout équipement pouvant servir à faire du vidéo. Ensuite, il faut rendre son ordinateur sécuritaire. Installez un filtre vous interdisant ainsi tout site à caractère sexuel. Placez l'ordinateur dans une aire de la maison que tout le monde fréquente assidûment (ex : le salon). N'allez sur internet que lorsque quelqu'un est à la maison, vous éviterez ainsi la tentation des sites pornographiques. Au travail, placez l'écran de façon à ce qu'il soit visible par vos collègues. Ensuite, combattez l'isolement du cybersexe en reprenant contact avec votre entourage, en participant à de nouvelles activités. Joignez-vous à un groupe de Sexoliques Anonymes s'il y en a un de disponible dans votre région. Le support des autres peut vous être d'un grand secours.

Finalement, consultez un thérapeute. Ceci vous aidera à faire une introspection pour savoir ce qui vous pousse vers la cybersexualité compulsive, mais aussi à cesser vos comportements destructeurs. La thérapie est plus efficace si vous impliquez votre partenaire dans le processus, car cette personne a aussi des plaies à panser.



Le sexe entre répression et régression



Conférence d'Alina Reyes prononcée dans le

cadre de l'université de tous les savoirs

(paru dans le Monde du 5/12/2000)





"Nous avons tous conscience de vivre dans un monde où la pornographie est très présente, mais sa définition reste confuse.

Qu'est-ce qui est pornographique ? Avant tout, c'est pour chacun de nous ce que l'on ressent comme tel. C'est donc une notion très subjective, qui dépend de la sensibilité de chacun, et aussi de son histoire, sa culture, son époque, etc.

Ce qui est qualifié de pornographique est généralement ce qui est ressenti comme obscène, avec tout le goût et le dégoût qu'on peut en avoir. Si Eros, qui a donné l'érotisme, est le dieu du désir, l'étymologie nous révèle que la pornographie n'a pour origine qu'un nom commun, pornê, la prostituée, accolé au verbe graphein, écrire. Littéralement, ce qui s'écrit sur le commerce sexuel. Autrement dit la représentation de ce qui, en matière de sexe, s'achète. Le mot pornographe est né en 1769 sous la plume de Restif, en plein siècle des Lumières. Et sans doute annonçait-il le monde moderne dans sa frénésie de représentation comme affranchissement de tous les interdits (voir l'importance de la mise en scène chez Sade); frénésie de représentation qui allait aboutir à ce que nous connaissons aujourd'hui, à savoir l'interpénétration des sphères du privé et du public.



Cinéma, télévision et Internet, relayés par une presse abondamment illustrée de photos, nous placent en position de voyeurs d'un monde moins gouverné par Eros que par une divinité sans nom mais aisément identifiable, si l'on se réfère à la seule idéologie qui ait survécu au XXe siècle : celle du libéralisme. C'est l'omnipotente, universelle et sacrée loi du marché qui nous ramène à la pornê, la prostitution généralisée au dieu réel des Américains, le dollar. Dans l'univers capitaliste, tout se vend, tout est objet, à commencer par les corps. Le sexe, comme les autres secteurs de l'activité humaine, donne lieu à une grande industrie rentable.



La société de consommation n'est pas seulement une société dont les membres sont appelés à consommer, c'est à dire une société ogresse, elle même consommatrice de chair humaine. Car il lui faut beaucoup de chair fraîche pour remplir ses écrans de cinéma, ses stades, ses émissions télé et ses spots publicitaires, de la chair fraîche que nous consommons virtuellement avec notre habituel appétit voyeuriste, et qui nous incite à consommer les objets de substitution en vente sur le marché, pour combler notre frustration. C'est dans l'obscénité de cette idéologie marchande, dans le jeu des pulsions et des frustrations qu'elle suscite en permanence, que se trouve la pornographie actuelle. Avez-vous déjà regardé une quelconque série télévisée américaine, ou n'importe quelle production hollywoodienne ? Alors vous avez vu des films pornos. L'amour y commence invariablement par une hostilité réciproque ; à moins que le désir ne s'y déclare et ne s'y manifeste avec une brutalité des plus excessives.

Vous aimez le marivaudage ? Le libertinage ? Les jeux subtils de la séduction ?

Le charme surréaliste de certaines rencontres ? Circulez, il n'y a plus rien à voir dans ce registre. Dans le film américain de base, on ne peut pas éprouver un sentiment amoureux sans qu'il soit grevé par un lourd arrière fond de haine (haine de soi, haine de l'autre, haine de la chair) et on ne peut pas avoir envie de coucher avec quelqu'un sans que cela se traduise par de violentes empoignades. Le plus souvent, on y baise debout contre un mur, avec un air de très grande colère, ou bien sur la table, dans les restes de pizza, en échangeant des regards féroces... Tout ça pour signifier qu'on n'en vient à cette extrémité dégoûtante, le sexe, que parce qu'on a vraiment été poussé à bout. Le moment le plus jouissif et le plus serein de ce genre de film, c'est celui où s'ouvre la porte d'un méga-frigo, archi-plein, auréolant de sa puissante lumière le héros qui vient y chercher un réconfort.



Or, c'est ce type de production, qui sert de référence culturelle et de modèle en matière d'amour, non seulement à la jeunesse et au peuple américain, mais aussi à ceux de tous les pays arrosés par cette même industrie, autant dire de la planète entière. Si j'appelle pornographiques ces films, ces téléfilms et ces séries, qui sont le produit d'un cocktail de puritanisme et de marchandisation des corps, c'est parce qu'ils présentent comme normaux des rapports humains à la fois tellement stéréotypés, brutaux et grossiers qu'ils offensent une amoureuse de l'amour davantage que les images crues des vrais films pornos. On fait souvent le parallèle entre la violence et le sexe au cinéma, en les considérant comme de malheureuses mais inévitables expressions de la modernité. Je ne serais pas étonnée que, dans les années à venir, le sexe prenne le pas sur la violence au cinéma, ou du moins que la violence s'y exprime essentiellement à travers le sexe plutôt qu'à travers des films d'action ou de guerre.



(...) Dans nos sociétés occidentales, l'esprit d'entreprise est une qualité traditionnelle de la virilité - c'est même son moyen d'expression le plus réputé. Mais le génie de la pornographie, lui, est du coté des femmes. On revient à l'étymologie : pornê, prostituée. Jusqu'à il y a quelques années, la pornê et le graphe n'était pas la même personne, les femmes n'ayant pratiquement pas accès à l'écriture. Mais donnez un stylo ou une caméra à une femme sexuellement sensible, et elle vous démontrera sa puissance et son intelligence des corps avec une liberté et un art aussi consommés que ceux des courtisanes sacrées de l'Antiquité. Alors que la tradition les confinait au service de la sexualité masculine, les femmes commencent à s'emparer de ce domaine pour s'exprimer et le revendiquer à leur manière, aussi bien dans la sphère privée, au sein du couple, qu'en art, dans la littérature, ou au cinéma. Ce mouvement s'accompagne d'un bouleversement des rapports homme-femme qui en déboussole et en fait souffrir plus d'un, à en croire le succès emblématique des livres de Michel Houellebecq, à en croire aussi les analyses alarmistes, voire désespérées, que livrent nombre de mâles intellectuels, confrontés aux difficultés relationnelles et sexuelles qui découlent de cette nouvelle situation.



Les hommes ne sont d'ailleurs pas les seuls à en souffrir, et ce qu'on appelle la libération des femmes n'en est pas la seule cause. L'apparition du sida et l'omniprésence du modèle puritain anglo-saxon ont considérablement freiné l'optimisme sexuel des années 70. Dans tous les domaines et bien sûr celui de la sexualité, notre société est de plus en plus normative. (...) Toutes nos paroles, tous nos gestes, sont surveillés et jaugés à l'aune d'une grille politiquement correcte qui régit les rapports humains, et même le rapport de l'individu à son propre corps,selon des termes de plus en plus rigides, que les tribunaux se voient désormais chargés de faire respecter. Plus le libéralisme déploie l'obscénité de son système, plus les tenants de cet ordre générateur d'exclusion sont obsédés par un rêve de façade propre, clean. Plus les corps sont considérés comme des marchandises et les êtres humains comme des consommateurs, plus nous sommes sommés d'être sains, polis, policés. Dans le même temps où les pulsions sexuelles sont exploitées comme jamais par la machine commerciale, l'individu se voit dénier le droit d'exprimer ses propres pulsions.

La séduction disparaît au profit du harcèlement sexuel : on peut penser qu'il ne s'agit que d'une affaire de mots, mais les mots traduisent la réalité. A l'heure du puritanisme et de la pornographie, on ne sait effectivement plus séduire ni se laisser séduire. Parce que le corps est devenu un objet dangereux, dont on a peur et qu'on cherche en même temps à préserver. La fumée d'une cigarette n'a plus rien de transcendental ni de convivial, elle est seulement sale et cancérigène. La sexualité, qu'elle soit rangée ou débridée, solitaire ou partagée, n'exprime plus ni joie ni révolte, mais misère - la fameuse misère sexuelle. Au pire elle se change en crime, au mieux elle est neutralisée en se casant dans un ghetto autorisé. Les hommes qui, pendant des siècles ont été habitués à une certaine liberté sexuelle (le mariage excluait moins les incartades qu'aujourd'hui le simple concubinage), vivent sans doute moins bien que les femmes ces nouvelles contraintes sociales. Leur désir est dévalorisé, ils doivent s'accommoder des exigences et des interdits posés par les femmes. L'idéal de fidélité n'a peut-être jamais été aussi fort qu'aujourd'hui, malgré la prétendue liberté dont nous sommes censés jouir. Parce que la société a renoncé à établir les couples par des liens définitifs (c'est à dire parce que nous ne voulons plus que la société joue ce rôle, et nous prive de notre liberté d'aimer), notre vie amoureuse fonctionne maintenant sur l'autocensure. Et quand il n'y a pas de garde-fou au bord du ravin, on s'approche forcément moins près pour admirer le vide...

Contrairement aux apparences, la pornographie telle que nous la connaissons dans son expression la plus crue, c'est à dire à travers les films classés X, représente moins une exaltation de la virilité qu'un fantasme régressif de satisfaction absolue.



Ces plans anatomiques d'organes génitaux, qui semblent vouloir pénétrer toujours plus avant dans l'intimité des corps, et notamment des corps féminins, confirment la tentation qu'y expriment inconsciemment les hommes de retourner dans le sein maternel, pour y retrouver une fusion sans problème. Les actrices aux poitrines de femmes allaitantes y sont toujours disponibles, elles dispensent sans se faire prier des jouissances idéales. Elles encouragent une activité masturbatoire qui berce les hommes d'un infantilisme confortable, et leur permet de se déconnecter du réel - alors qu'une vraie relation charnelle implique responsabilité et mise en jeu de stratégies relationnelles complexes. Le fait qu'on regarde désormais ces films chez soi, et non plus en salle, achève de signer leur caractère régressif. Naître, c'est venir au monde. Regarder une vidéo X (dans le même anonymat que naître sous X), c'est retourner dans un monde utérin, et même intra-utérin."





LES MOTS DE CEUX QUI DECROCHENT



La pornographie, c'est une bonne pincée de sel sur la plaie ouverte de la frustration sexuelle. Ca pique un peu, et ça fait du bien quand ça s'arrête.



Regarder des gens faire l'amour n'enrichit pas notre vie sexuelle, ca enrichit la leur, et ca enrichit surtout le mec qui les filme.



La pornographie est une invention des hommes pour se venger de la supériorité des femmes. Les femmes, elles, n'éprouvent aucun besoin de se venger de l'infériorité des hommes.



Quand la libido s'allume, la conscience s'éteint. C'est fromage ou dessert.

Certains murmurent que c'est la faute à Dieu, qui nous a donné une bite et un cerveau mais pas assez de sang pour irriguer les deux en même temps.



D'un point de vue strictement mystique, on ne peut combattre la pornographie, on ne peut qu'y renoncer.



La concupiscence, c'est un anagramme de la conscience qui pue. Ca donne à réfléchir, non ?



La pornographie satisfait ceux qui confondent l'amour avec la plomberie.



Enquête sur la face cachée d'Internet



par Renaud Revel







Extraordinaire lieu de liberté, le Web est vite devenu une énorme machine à diffuser des images porno. Pour certains, c'est un fructueux marché. Pour d'autres, une dépendance. Et les pédophiles s'y incrustent plus facilement qu'on ne les traque.



La voix est blanche, mais bien posée. Elle ne tremble pas. Seuls les yeux brillants, à peine humides, disent l'émotion contenue. Harry Higgins serre les dents et, en quelques mots, confesse sa détresse au médecin qui l'interroge depuis un long moment: «Je n'en peux plus...» Cela s'appelle un naufrage. Harry est au fond du trou. 34 ans, informaticien de métier, il vit à Chicago et ce n'est pas sans gêne qu'il franchit, une petite valise à la main, le seuil d'un établissement peu banal, situé sur les hauteurs de San Francisco, à l'entrée duquel trône une effigie de Thomas Edison, le pionnier de l'énergie électrique, qui semble jeter sur le visiteur un regard réprobateur. Harry l'avoue dans un sourire crispé: «Pour avoir fréquenté, tel un forcené, des sites pornographiques, à raison de dix heures par jour, je suis devenu un bagnard du Web.» Bienvenue au premier «Net hôpital». C'est ici, dans d'anciens locaux de la compagnie General Electric, repeints de blanc, que s'est ouvert, il y a quelques mois, une clinique d'un nouveau genre: un centre thérapeutique, unique au monde, pour les malades atteints de «cyberdépendance». L'un des avatars pittoresques, certes, de la cyberculture, mais une bouée de sauvetage pour les paumés du Net. Lumière tamisée, musique d'ambiance, personnel en blouse blanche, l'endroit, déroutant, est peuplé de drôles de pensionnaires. Séjourne là, dans un silence pesant, tout ce que le cybersexe a pu réduire en miettes, des junkies shootés à la Playmate, tous ces accros du Net que l'on a aussitôt baptisés «netaholiques», faute de mieux. Comme Harry. Dont la vie a basculé. Que son patron a flanqué dehors. Que sa femme a plaqué. Et pour qui la sexualité est devenue un enfer. «Il faut que je m'en sorte», murmure-t-il. Et il va tout faire, ici, en Californie, pour «décrocher». Un traitement de choc, une thérapie de groupe (façon Weight Watchers), menée à un rythme de commando. Coûte que coûte. Facture du séjour: 10 000 dollars, 70 000 francs. Le prix de la délivrance... Car la grande prêtresse du «Net addict» aux Etats-Unis, Kimberly Young, à l'origine de la création de ce centre, est aussi une redoutable femme d'affaires: plusieurs centaines de cyberdépendants, de toutes nationalités, sont déjà passés entre les mains de cette psychologue et sexologue de renom, pionnière de ce nouveau champ de recherche. Le filon semble inépuisable: «Ici, nous explique un médecin, nous acceptons toutes les cartes de crédit!» Première source de connexions du Net, le sexe fait exploser tous les compteurs: plus de trois internautes sur quatre - 87% des Américains, et plus de 50% en France - se sont connectés, au moins une fois dans l'année, sur un site pornographique. Et le phénomène ne cesse de faire des émules. En avril 1999, le hit-parade des mots les plus cliqués, en France, donnait, dans l'ordre: sexe, sexe gratuit, gros seins, MP 3 - un moteur de recherche pour les sites musicaux - zoophilie, gays, emploi et musique. Le bon docteur Young a du pain sur la planche...



2 milliards de dollars



Le cybersexe n'est pas le business le plus pauvre de l'e-commerce. Pour preuve, ces chiffres, à donner le vertige: sur les 10 milliards de dollars qu'a engrangés l'industrie du porno dans le monde, en 1999, celle du cybersexe a pesé, à elle seule, 2 milliards de dollars, dont 200 millions de francs en France: une manne qui devrait doubler d'ici à cinq ans, selon les prévisions les plus prudentes. Car l'Hexagone n'échappe pas au boom du sexe. C'est une déferlante qui s'est abattue sur la Toile: sur les 45 000 sites pornographiques répertoriés sur la planète, 200, professionnels, ont éclos en France, des sites auxquels il convient d'ajouter quelque 7 000 autres, amateurs ceux-ci. Sans compter plusieurs dizaines de milliers de newsgroups, des espaces d'expression libre transformés en parloirs, à l'échelle du globe, où se côtoient le meilleur et le pire: les catacombes du Net. Or les prévisions donnent le tournis: de 6,6 millions aujourd'hui, le parc d'internautes français, qui a enregistré une forte hausse - 24% au premier trimestre 2000 - devrait atteindre les 10 millions l'an prochain et tripler d'ici à 2005. La majorité d'entre eux iront baguenauder, tôt ou tard, sur l'un de ces sites, comme tout un chacun ou presque a feuilleté, un jour, un magazine de charme. Un horizon synonyme de jackpot pour ceux qui se partagent déjà ce marché - des Américains pour l'essentiel. Dans le seul Etat de Californie, les sites pornographiques ont rapporté à leurs propriétaires, en 1999, la bagatelle de 950 millions de dollars, soit près de 7 milliards de francs, selon le cabinet américain Datamonitor. Un joli magot, dont les investisseurs français du secteur n'ont touché, jusqu'ici, que des miettes.Certains, pionniers du genre, ont définitivement raté le coche. C'est le cas de Just Jaeckin, le réalisateur d'Emmanuelle, qui ne s'en plaint pas, même si son héroïne, interprétée par Sylvia Kristel, objet de culte, a suscité la création de nombreux sites, sans que son «créateur» ait touché le moindre centime. «Que voulez-vous? Je ne suis même pas propriétaire de la marque», explique le metteur en scène.» Le passé a pourtant fini par rattraper Just Jaeckin, qui s'apprête, vingt-six ans plus tard, à revisiter le mythe, à l'occasion d'un film retraçant le tournage du tournage.



Libération cybersexuelle?



«Try safe sex with the Web!»: testez le sexe sans danger, grâce au Net. Tel est le slogan tout trouvé d'une campagne de pub récemment lancée à l'initiative de l'un des sites porno les plus visités dans le monde, propriété de l'un des principaux leaders du marché, l'américain Tiarra Group. Et le mot d'ordre se décline à l'infini. C'est toute la planète Net qui s'est mise à l'érotisme à distance. Depuis qu'on meurt du sida dans la vie, les passions s'encapuchonnent et s'embrasent sur le Web. L'Occident redécouvre les joies simples du puritanisme d'antan. Conséquence, on se ruine, allègrement, au rythme des connexions. Simple, facile, discret, le Net déchaîne les libidos. L'amour - sans frontières - se calcule, désormais, en mégabits, les rencontres se nouent en numérique, on se «pacse» à coup d'e-mails et une armée de pulpeuses siliconées envahit la Toile. Enfer ou paradis? Pendant que les ligues de vertu se déchaînent outre-Atlantique, les chantres du sexe en ligne affirment que s'ouvre un champ fantasmagorique sans précédent. Ces nouveaux espaces virtuels seraient en passe de modifier profondément les mœurs, nous dit-on. Peut-on parler d'une «libération» cybersexuelle?

De révolution technologique, sûrement. Comme, au milieu des années 70, la cassette porno dopa les ventes de magnétoscopes, imposa la norme VHS et, plus tard, dans les années 80, sauva Canal + du dépôt de bilan, avant que les messageries roses fassent les beaux jours du Minitel, c'est encore le sexe qui est en passe de faire exploser l'industrie de l'audiovisuel. «Allez le X!» s'enthousiasment en chœur les dirigeants de Sony ou de Philips, qui voient dans le succès du cybersexe un débouché inespéré, ainsi qu'un champ d'expérimentation tout trouvé - pour le DVD notamment, la numérisation des images vidéo - dont le X est aujourd'hui l'un des vecteurs. Et pour le marché de la webcam, également: ces minicaméras numérisées vendues à bas prix et que professionnels et particuliers s'arrachent aujourd'hui: une fois connectées sur l'ordinateur, celles-ci permettent de transformer un petit F 2 en studio de production d'où, moyennant quelques consoles dernier cri, on peut non seulement transmettre en direct les images les plus intimes de sa compagne, mais aussi détourner des photos. C'est ainsi que de nombreuses célébrités - dont certaines ont porté plainte - comme Tom Cruise, Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Claudia Schiffer ou Hillary Clinton se sont retrouvées, à leur insu, sur le Net, déshabillées virtuellement par de petits malins.

La quincaillerie du sexe connaît également un boom: sur le grand bazar du Net, le virtuel rejoint souvent une réalité assez glauque. «Préparez-vous à sentir le Net», annonce le site Digital Sexsations, qui commercialise, depuis peu, un kit de vibromasseurs interactifs vendus en coffret et adaptables sur l'ordinateur: télécommandés, ces godemichés de la dernière génération qui se déclenchent à partir de mots clefs - «bouche», «fesse», «sexe»... - ont trouvé preneur chez bien des internautes. Et l'on n'a pas tout vu. Dans des laboratoires discrets de la Silicon Valley, des bricoleurs, fous d'informatique, mettent la dernière main aux premières tenues cybersexe du futur: une membrane imitant la peau humaine, qui, dotée de capteurs, sera en mesure, dès 2001, de transmettre et de déclencher, via le clavier des consoles, des attouchements sexuels!



Défouloir high-tech



En attendant, les linéaires du Net affichent complet. Photos de magazines scannées, catalogues de nus accessibles à tous, sites de masturbation interactifs où se combinent le son et l'image, clichés d'exhibitionnistes en mal de notoriété, catalogues de films X par conteneurs entiers, accessoires par milliers, strip-tease à la demande, réseaux en tout genre... Cette agora cybernétique a pris, en un rien de temps, la forme d'un gigantesque défouloir, d'un laboratoire où se développent, à une vitesse fulgurante, des technologies audiovisuelles de pointe. Une grande surface du sexe et un marché mondial pour le bonheur d'une poignée de nababs. Les money makers du porno sablent le champagne depuis que - «merci Clinton» - le président américain a approuvé la décision, prise dernièrement par la Chambre des représentants, d'étendre jusqu'à 2006 l'exonération fiscale pour toutes les opérations du Net.

«Merci Pamela», devraient-ils ajouter. Car que serait la Net pornographie sans Pamela Anderson, star bodybuildée de Hollywood, compagne de l'acteur Tommy Lee Jones et égérie du cybersexe? Le seul nom de l'ex-pin-up de la série télé Alerte à Malibu a suffi à booster l'industrie du Net et à déclencher la création de plus de 150 000 sites à son effigie, à travers le monde. Cette icône médiatique et son époux constituent, encore aujourd'hui, la première attraction du Web. Ce qui fait dire le plus sérieusement du monde à Cyril Viguier, l'un des producteurs français les plus en vogue de Los Angeles, patron de la chaîne de télévision Surfchannel, que le couple Jones-Anderson «est au Net ce que Gutenberg fut à l'imprimerie!»

Mais la sexualité sur Internet ne peut se résumer, bien sûr, à un poster de Playmate ou à la pornographie: informations, conseils, consultations de psychologues et de sexologues, la Toile est aussi un lieu de rencontres, un remède à la solitude, «un immense confessionnal et un divan planétaire», ajoute le sexologue français Pascal Leleu, auteur de l'un des rares ouvrages sur la question(Sexualité et Internet, L'Harmattan): «Sur le plan sexuel, cette liberté de parole avec des inconnus peut lever des inhibitions, dit-il. Elle permet d'exprimer des fantasmes en un endroit sans tabous. Les thérapeutes vous diront combien il est important de parler de sa sexualité: en ligne, l'anonymat rend l'abord de la question plus facile.» La consommation du sexe sur le Web ne relève pas forcément d'une pathologie, ajoute-t-il. Parmi ceux qui déclarent visiter en France des sites érotiques, plus de 60% sont mariés ou forment un couple. L'immense majorité des internautes branchés sur des sites pornographiques reconnaissent se connecter depuis leur domicile: l'ordinateur familial au service du fantasme. Changement d'époque? Partout, des Vosges à la Côte d'Azur et du Touquet à Saint-Jean-de-Luz, se jouera cet été la même musique: un slow au tempo lent. Les parents sortis, on baissera les lumières. Des filles et des garçons, joue contre joue. Les unes pensant fleur bleue et les autres tableau de chasse. American Graffiti, plus de vingt-cinq ans après. Toujours les mêmes vieux plans. A un bémol près: si tout cela n'a pas pris une ride, la drague chez les moins de 20 ans s'effectue aussi, désormais, sur le Net. Tchachs, échanges en ligne, interminables, jusqu'à l'aube, c'est là l'un des nouveaux paradis des amours ado. Encore faut-il éviter de basculer dans le sordide.

Or, pour cela, rien de plus simple, hélas! Pour pénétrer dans la Toile, il suffit de se connecter à un moteur de recherche - l'équivalent du 12 des renseignements de France Télécom - dont le plus cliqué est aujourd'hui Yahoo!. Et de taper le mot «sexe»: un sésame qui vous emmène illico dans un labyrinthe d'où il est - et c'est là le piège - souvent techniquement difficile de s'évader. Ou plus directement encore, de se connecter sur quelques-uns des sites phares du marché, quand ce n'est pas sur l'un de ses nombreux portails. Exemple: Flying Crocodile, américain, le plus important du globe, ouvre les portes de 24 000 sites pornographiques, dont ceux, une dizaine au total, du leader mondial Tiarra Group, que dirige un dénommé Marc Tiarra, président de la très puissante Union des sites pour adultes (UAS). A raison de 140 francs par connexion, ce porte-avions du cybersexe est une belle affaire pour son promoteur, qui revendique 1 milliard de dollars de revenus par an, pour une clientèle estimée à 32 millions d'internautes, dont 25% de Français. Suivent, dans l'ordre, trois autres gros sites, Kara's Adult Playground (5,9 millions de clients), Teem Steam (4,1 millions) et Web's Youngest Women (3,2 millions). Face à ces poids lourds, les sites gratuits font aussi un tabac. Le premier d'entre eux, Porn City, recense 57,9 millions de visiteurs. Que pèse le Web français sur ce marché? Peu de chose, malgré la prolifération de sites. L'un des plus recherchés est sans doute celui de Marc Dorcel, pape du cinéma porno en Europe, et, pour l'heure, petit internaute. Qu'importe, l'homme peut se frotter les mains. Si le site du groupe - Dorcel.com - n'attire «que» 50 000 personnes par mois, dont 10 000 abonnés - 60% sont français - l'explosion du cybersexe pourrait faire sa fortune. A la tête d'un catalogue de films X riche de plusieurs milliers de titres, Dorcel est en passe de devenir l'un des premiers fournisseurs du Net dans le monde. Notamment aux Etats-Unis, où son catalogue est déjà distribué par le groupe Wicked, une société de production de films porno basée à Los Angeles, et l'un des sites X américains les plus visités du moment. D'où une discrète euphorie chez Dorcel, où l'on explique: «Dans un an, ce sera Byzance, car nos films auront, sur le Net, grâce au numérique, une qualité d'image proche du cinéma.»

Les stars du X entrevoient déjà des débouchés inespérés. Elles négocient des contrats d'exclusivité d'un nouveau type, intégrant les droits du Net, avec les principaux producteurs du secteur, dont le chiffre d'affaires a tout bonnement explosé depuis trois ans. A raison de 40 000 titres par an, dont 5 500 aux Etats-Unis, et plus d'une centaine, en France - réalisés au prix unitaire de 250 000 francs - le marché s'emballe.Comme en témoigne Los Angeles, grande surface du hard, qui chaque jour voit démarrer une dizaine de tournages. Ce matin-là, on tourne dans le salon d'une vaste demeure, louée pour l'occasion. Perchée sur une chaise haute trône Kim. Nom de scène, Serenity, une star américaine du X, célèbre dans le monde entier et qui, à 30 ans, enchaîne film sur film. Depuis que l'industrie du cybersexe s'est emparée d'elle, sa vie a basculé. L'actrice porno d'hier s'est doublée d'une femme d'affaires. Non seulement la clientèle de ses films - une dizaine par an - a été multipliée par 1 000, depuis qu'on les programme sur le Net, mais sa notoriété a décuplé. Et la jeune femme a créé son site. Entre deux prises tombe le masque de l'actrice, qui se met à jouer les camelots en déballant le contenu d'une valise remplie à ras bord de godemichés couleur fluo.



«Les mœurs ont changé»



Regardez», dit-elle: une véritable ligne de produits portant sa griffe, qu'elle vend sur le Net, en même temps qu'un fourre-tout où voisinent catalogues de photos, sous-vêtements et extraits de films. Côté plateau, la recette est simple: tourné en vidéo, réalisé en trois jours, le film rejoindra, sitôt achevé, les rayonnages des sex-shops. Avant d'être basculé, dans la foulée, sur le Web. Puis, téléchargé en dix minutes, il sera rediffusé à la demande en pay per view, au prix unitaire de 24,95 dollars, soit aujourd'hui environ 185 francs la séance. Or c'est Wicked Interactive- une société dont les cinq sites arrosent le globe de films X - qui produit ce jour-là le film dont Serenity est la vedette.

Ambiance à la fois studieuse et détendue sur le plateau, où une quinzaine de personnes, acteurs et techniciens, s'affairent. Andrew Picking, le réalisateur, un vieux routier du porno au regard blasé, s'est fait une raison: «Les mœurs ont changé, c'est devenu l'usine, lâche-t-il. Pour suivre les cadences de plus en plus soutenues que leur impose le marché, les mecs prennent du Viagra.» Il désigne du menton un bellâtre à l'ouvrage: «Vise celui-là, il est à bout! Quant aux filles, elles ne pensent qu'à Hollywood et au pognon.» Tous sont prêts à vendre n'importe quoi sur le Net pour faire fortune. Jusqu'au moulage de leur pénis. Ce qu'a fait un certain Jeff Stricker, autre star américaine du cinéma porno, à qui ses produits dérivés ont rapporté l'an passé la bagatelle de 52 millions de francs.



De la presse porno au cybersexe



Calé dans son fauteuil roulant plaqué or, cigare à la main, Larry Flint semble, lui, savourer avec gourmandise son succès: cette photo orne l'un des magasins les plus courus d'Amérique. Ici, le roi de la presse porno, propriétaire de Hustler, le premier magazine du genre des Etats-Unis - et pornographe que Milos Forman immortalisa dans un film - a ouvert il y a six mois l'un des sex-shops les mieux approvisionnés du monde. 1 000 mètres carrés d'une grande surface ornée d'un slogan qui se veut rassurant - «Relax, it's just sex» - et où l'on trouve tout: du tee-shirt aux cosmétiques, en passant par des albums, des accessoires divers et de la vidéo par linéaires entiers. En déballant la vie sexuelle des républicains et en se portant au secours de Bill Clinton, alors englué dans l'affaire Lewinsky, Larry Flint avait créé l'événement. Aujourd'hui, il est l'un des rois du cybersexe. Un monument de vulgarité satisfaite, riche à milliards et dont le site - Hustler on line - est l'un des plus fréquentés, avec 800 000 visiteurs par jour. Quant à son magasin, il ne désemplit pas. La clientèle, pour partie composée d'internautes, y trouve les produits dérivés vantés sur le Web. On vient de loin pour faire ses emplettes. L'Amérique pudibonde a beau s'éclater sur la Toile, les lois en vigueur dans bien des Etats du pays demeurent d'airain. Draconiens, le Code pénal du Texas et celui de l'Arkansas, par exemple, punissent de prison la simple utilisation de vibromasseurs, a fortiori leur vente. Tout aussi implacables, les lois de Californie ou du Colorado traquent la prostitution, considérée comme un délit majeur sur une bonne partie de la côte Ouest

«C'est un génie!» s'exclame Danni Ashe, à quelques minutes des bureaux du magnat du sexe. Danni est enthousiaste à l'évocation du nom de Larry Flint. C'est une pionnière. Blonde plantureuse, rire de Walkyrie, elle nous reçoit dans des salons cossus, le siège de Hard Drive: son groupe est l'un des premiers sites porno créés au monde, il y a cinq ans, l'un des leaders du marché, avec 20 millions de connexions. Lancée dans un garage, son entreprise est aujourd'hui millionnaire en dollars. Une société tenue d'une poigne de fer et dont le board meeting, un cénacle de cadres aux allures de vendeurs de missels, qu'elle réunit chaque jour, vaut le coup d'œil: topos au millimètre, analyse des courbes de connexions, études «quali» et «quanti», regards sur le Nasdaq... rien n'est laissé au hasard. Danni veille à tout. Et paie de sa personne. Car cette femme d'affaires, strip-teaseuse de métier, revendique, à 40 ans, le titre de première effeuilleuse en ligne. Un lit, quelques spots, une caméra et la voici en nuisette. Dans une pièce contiguë, un webmestre - technicien du Net - installé devant son clavier d'ordinateur, relaie, en direct, micro en main, les exigences d'une clientèle composée à 75% de Nord-Américains. Et la belle démarre son show. A l'autre bout de la ligne, de 3 à 4 millions de visiteurs quotidiens. Des adeptes du peep-show qu'elle tente de satisfaire, moyennant la communication à un standard d'un numéro de carte bancaire, débitée à vitesse grand V.

Pas méchant, certes. Mais attention, le cybersexe a, parfois, de quoi faire frémir. La facilité d'accès à Internet peut tendre de nombreux pièges, et la sécurité offerte par l'anonymat et la distance permet aux utilisateurs d'ignorer les codes des comportements sexuels et sociaux. Si le Réseau devient le lieu d'une vie idéale pour certains, il est aussi pour d'autres le média de toutes les déviances et de toutes les perversions. Ces trois dernières années, Internet est devenu le «Salon des pédophiles». La Toile propose d'insoutenables images pornographiques mettant en scène des enfants dès l'âge de 3 mois. Et, plus généralement, permet aux pervers de s'organiser en communautés. Or la chasse aux sites pédophiles s'annonce titanesque. Rares sont les estimations précises des pratiques pédophiles sur le Web. Mais une étude de l'université américaine de Pittsburgh (Pennsylvanie), réalisée il y a deux ans, parlait déjà de 1 million de vidéos répandues sur le Net et tablait sur un accroissement de 20% par an. Pernicieuse, la pédophilie emprunte des chemins de traverse, en marge des grandes autoroutes du Net. Se dissimulant derrière des pseudonymes, les amateurs de ce type de commerce se retrouvent de plus en plus dans des sous-réseaux, baptisés tantôt «newsgroups», tantôt IRC (Internet Relay Chat), accessibles grâce à des logiciels téléchargeables et compliqués à intercepter. Les pornographes piègent ainsi bien des internautes, qui se retrouvent parfois sans le vouloir sur des sites pédophiles maquillés. Quelle ne fut pas la surprise d'adeptes du naturisme de découvrir, sur des sites mondialement connus - comme ceux de Fitness Nature ou de Nude.com - nichés au cœur même de pages Web, en principe anodines et fréquentées par des dizaines de millions de nudistes, des clichés, sordides, de jeunes enfants? Dans la cybertraque engagée entre policiers et internautes pédophiles, chacun s'emploie à déjouer les embûches technologiques déployées de part et d'autre. La cellule Internet mise en place récemment par le ministère de l'Intérieur, à Paris, semble démunie face à l'ampleur du fléau. En France, au moins, la loi est claire: elle punit d'un an de prison et de plus de 300 000 francs d'amende toute personne prise en flagrant délit de navigation sur un site pédophile. Mais la planète Web ne connaît ni frontières ni codes. Or la cyberdémocratie a subi un sérieux revers au début de cette année. Les défenseurs du premier amendement à la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression, jubilent depuis qu'un juge a bloqué l'entrée en vigueur du Child on Line Protection Act, une loi votée en octobre 1999 par le Congrès américain, prévue pour réprimer la pornographie sur le Web.



La jungle et ses fléaux



Mais la véritable régulation commerciale devrait être accomplie par les industriels eux-mêmes. Pour préserver leur métier et sauver la poule aux œufs d'or. Les plus gros chasseurs de sites pédophiles sont ainsi les grossistes du porno et les grands fournisseurs d'accès, tels Yahoo! ou Wanadoo, qui tentent de faire le tri dans la jungle de sites qu'ils distribuent. Pas si simple: il aura fallu plusieurs semaines pour qu'ils repèrent, récemment, un petit site d'apparence anodine baptisé Erotica Lolita, sur lequel circulaient des photos de très jeunes filles.

Mais il y a un autre fléau pour lequel aucune parade ne semble pour l'instant probante: la prolifération du second volet du réseau mondial Internet, les newsgroups, ces espaces d'échanges mondiaux classés par thèmes, qui inquiètent les plus hautes autorités, jusqu'à Bruxelles. Or la tâche est colossale, car c'est la jungle. Ces lieux de rencontre gratuits et sans frontières ignorent la censure. Chacun peut y apporter anonymement l'image de ses fantasmes. Impossible d'organiser la traque: l'adepte se sert du Net comme d'une simple boîte postale dans laquelle il va déposer, à sa guise et incognito, son pli. Puis il disparaît. Il existe ainsi, en France, des milliers de ces petites cellules composées de 10 à 15 personnes, regroupées par thèmes. Rien de très réjouissant souvent, ici, des adorateurs de femmes aux pieds de couleur, baptisés «black big foot». Là, des femmes et des hommes fascinés par l'asphyxie aphrodisiaque ou par le culte du lobe de l'oreille! Quand d'autres versent plus directement dans le pathétique, à l'image de ce newsgroup baptisé «Ex girlfriends», sur lequel de petits délateurs déversent, par vengeance, les photos les plus intimes de leurs anciennes petites amies. Pascal Leleu, dont le cabinet ne désemplit pas, a ainsi pu établir un hit-parade informel de ces pratiques, au fil de ses consultations: oralité (29%), voyeurisme-exhibitionnisme (18%), sadomasochisme (12%), poitrines féminines (12%), inceste (9%), fessée (7%), nécrophilie (5%)... Des pathologies marginales, certes, mais qui inquiètent le praticien. «Car si, hier, avant l'apparition du Net, ces névroses se vivaient cachées, aujourd'hui, on a tendance à les revendiquer. Chacun joue l'identité de groupe et finit par trouver une justification à son travers. Celui qui est entré dans le groupe se sent obligé de participer activement à la vie de celui-ci. Au risque de s'en voir exclu.» Une sorte d'amicale, où la culpabilité tend à disparaître. Et où le pervers, encouragé par ceux qui l'entourent, joue la surenchère et se place alors sur les rails d'une certaine forme de «normalité», de banalisation. Ainsi de certains pédophiles qui trouvent, avec le Net, réconfort, assurance et encouragements. Tout comme le virus ILOVEYOU a contaminé une partie de l'univers des internautes, le cybersexe voit se propager, de manière tout aussi souterraine, une gangrène autrement plus dangereuse. Difficile d'évaluer quels seront, pour les générations futures, les dégâts que peut causer cette lame de fond, qu'aucune digue ne semble aujourd'hui en mesure de stopper. Un jour, pourtant, les responsables politiques et les adultes en général devront inventer des garde-fous.



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Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
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